Le budget 2023 a été voté

Publié le 23 décembre 2022
  • Administration

Le Conseil communal a approuvé le budget communal 2023 ce lundi 19 décembre 2022. Un budget qui fut délicat à établir en raison de plusieurs facteurs dont la hausse importante des coûts de l’énergie que la Ville de Tournai doit subir comme tous les particuliers, sociétés, associations…

Le budget est une projection pour l’année suivante. Le Conseil communal, en le votant, donne à l’équipe dirigeante une autorisation de dépenses et un accord pour encaisser les recettes indispensables pour faire fonctionner une commune de 70.000 habitants.

Ordinaire et extraordinaire

Deux services sont prévus dans un budget communal :

L'Ordinaire : ce service reprend l’ensemble des recettes et des dépenses qui se produisent au moins une fois chaque année. Ils assurent à la commune des revenus et un fonctionnement réguliers. Exemples : les taxes, la dotation du Fonds des communes pour les recettes ; les salaires des agents communaux, le chauffage des bâtiments communaux pour les dépenses.

L'Extraordinaire : ce service comprend l’ensemble des recettes et dépenses qui affectent directement et durablement l’importance, la valeur ou la conservation du patrimoine communal, à l’exclusion de son entretien courant. Il comprend également les subsides et prêts consentis à ces mêmes fins, les participations et placements de fonds à plus d’un an, ainsi que les remboursements anticipés de la dette.

Quelle est la hauteur du budget ordinaire ?

L’équilibre entre les recettes et les dépenses au service ordinaire est atteint, avec un léger boni de 5.678 EUR. Pour Tournai, le budget ordinaire est à 151.150.000 EUR.

Quelles sont ses principales dépenses ?

Des dépenses de personnel : plus de 59 millions d’euros

Des dépenses de fonctionnement : plus de 19,4 millions d’ euros. Exemples : fournitures techniques, vêtements des travailleurs, coûts de l’énergie consommée dans les bâtiments communaux…

Des dépenses de transferts : près de 48 millions d’euros. Exemples : les dotations communales au CPAS, à la zone de police, à la zone de secours ; subsides aux associations…

Quelles sont ses principales recettes ?

Des recettes de transferts : plus de 121,2 millions d’euros. Elles représentent l’essentiel des recettes d’une commune. Ces revenus ou capitaux sont transférés sans contrepartie identifiable directement. Exemples : taxes et redevances, additionnels à l’impôt des personnes physiques, Fonds des communes…

Des recettes de prestations : plus de 5,3 millions d’euros. Elles concernent le coût de la fourniture de biens non durables ou de services. Exemples : délivrance de certains documents administratifs, entrées dans les deux piscines communales…

Des recettes de dettes : plus de 3,2 millions d’euros. L’exemple le plus courant, ce sont les dividendes d’intercommunales. Dans le cas de ce budget 2023, les dividendes de l’intercommunale de développement économique Ideta va rapporter 1,1 millions d’euros à la Ville de Tournai.

Pour cette année et jusqu’en 2026, la Ville de Tournai profite de la possibilité proposée par la Région wallonne d’emprunter grâce au plan Oxygène. Cet emprunt permet de faire face à des soucis structurels rencontrés par les communes : les cotisations de responsabilisation des communes, les déficits éventuels induits par une augmentation des dépenses telles que les dotations au CPAS, à la zone de police et à la zone de secours. Le plan Oxygène présente des avantages pour la commune : 15% du capital est remboursé par la Région wallonne et les intérêts sont pris en charge par la Région jusqu’en 2042.

Quelle est la hauteur du budget extraordinaire ?

De nombreux investissements sont prévus en 2023, à hauteur de plus de 73 millions d’euros.

Parmi eux, il y a des projets inscrits aux budgets antérieurs et qui doivent être à nouveau inscrits dans ce nouveau budget. Pourquoi ?

Des projets n’ont pas abouti en 2022. Ils n’ont pu être attribués car les estimations budgétaires étaient insuffisantes en raison notamment de l’augmentation exponentielle du coût des matériaux et de la main d’œuvre.

Des projets entamés antérieurement se révèlent plus coûteux que prévus initialement.

Autre les travaux, cela affecte aussi les assistances diverses (assistance à la maîtrise d’ouvrage, études, suivi de chantier, honoraires divers).

Dans quelles catégories la Ville investit-elle ?

Les bâtiments communaux (exemples : maintenance du beffroi, acquisition de l’aile du château de Templeuve…).

Les services communaux (exemples : acquisition d’un camion lève-container, acquisition de véhicules électriques…).

Le cadre de vie et la propreté publique (exemples : aménagement d’aires de jeux, acquisition d’un matériel de nettoyage de l’espace public…).

La vie citoyenne (exemples : mise en conformité et sécurisation de la salle d’Ere, acquisition d’un bâtiment à Esplechin…).

Les crèches, les écoles, le conservatoire.

Les voiries, la mobilité et la sécurité routière (exemples : modernisation et entretien de l’éclairage public, travaux d’égouttage, de réparation et d’entretien de voiries en béton…)

Le tourisme, la culture et les musées (exemples : indexation des travaux et travaux supplémentaires à la maison de la culture, mobilier et équipement pour la bibliothèque…).

Le sport (exemples : rénovation du hall du Satta à Templeuve, compléments pour la rénovation de la piscine de l’Orient…).

Les projets européens (exemples : scénographie du Carré Janson et honoraires, portico sur le parvis de la gare…).

La Politique intégrée de la Ville (PIV) (exemples : restauration de façades et énergétique, Plaine des Manœuvres, dynamisation commerciale et logement…).