Ce lundi 9 juin, l'autorité communale tournaisienne, accompagnée de descendants de Justes, de Juifs cachés et d'enfants de l'école communale du Château ainsi que d'autres personnalités liées au devoir de mémoire, a procédé à l'inauguration du Jardin des Justes tournaisiens parmi les Nations. Cette distinction honorifique octroyée par l'état d'Israël est la plus haute récompense pour une personne. Cette dernière est désignée parce qu'elle a sauvé la vie des Juifs durant la Deuxième Guerre mondiale, mettant elle-même sa propre existence en danger.
Avec l'assistance du groupe de travail communal Mémoire et l'IPES de Tournai (dont les étudiants ont conçu et réalisé cet espace), la Ville de Tournai met en lumière ces 20 personnes ordinaires qui ont réalisés des actes extraordinaires durant cette période sombre de notre histoire, n'écoutant que la voix de leur conscience pour sauver des familles en danger de mort.
La très belle cérémonie a permis aux descendants de ces Justes et des personnes d'origine juive sauvées durant cette époque à Tournai et dans quatre villages de notre entité de témoigner de ces histoires qui transpirent la plus profonde humanité. Ce moment a été également complété par les interventions de plusieurs enfants de l'école communale du Château qui a inclus cet espace dans son projet pédagogique.
Les cinq stèles trônant dans le jardin représentent Tournai et les quatre villages de notre entité (Melles, Templeuve, Lamain et Froyennes), qui ont abrité ces grands humanistes dont voici les noms et prénoms :
Tournai
- Bauduin, Edmond (Tino) ;
- Ponthieu, Henri ;
- Vanderzyppe, Marguerite ;
- Lenglez, Louis ;
- Pipart, Marthe (Lenglez).
Froyennes
- Secret, Jean-Baptiste ;
- Smet, Madeleine ;
- Secret, Jeanne.
Templeuve
- Wilfart, Gaston ;
- Coussemaeker, Agnès ;
- Castecker, Jacques.
Lamain
- Lefebvre, Alphonsine (Wiart) ;
- Marie-Thérèse Lefebvre ;
- Duquesnoy, Georges ;
- Hermeline Delannay ;
- Lemaire, Rachel (Duquesnoy) ;
- Masurelle, Octave.
Melles
- Chevalier, Léo ;
- Darblay, Pierre ;
- Rouneau, Anne-Marie.
Cet espace comprend également un monument de la paix dont plusieurs éléments ont été offerts par la Fédération Nationale des Combattants de Belgique (FNC). Le Jardin des Justes, qui intègre aussi une stèle déjà existante en mémoire d'Anne Frank, est donc un espace de recueillement et de méditation sur le sens de la vie humaine au travers de ses plus hautes valeurs: paix, solidarité, amour, amitié, fraternité, liberté... Nous vous invitons donc à vous y rendre et à respecter la symbolique de ce lieu chargé d'histoire(s).